L'érosion des sols, la déforestation, la perte des marais, des espaces ouverts et des prairies,l'extinction des plantes et des animaux, sont accélérés par le doublement de l'humanité toutes les deux générations. Les problèmes contemporains ne sont nonobstant nouveaux que dans leur amplitude.
(...)
(...)
Ecologiquement, le monde industriel n'est pas en opposition avec les pays sous-développés. Le paysan le plus primitif et l'industriel le plus avancé participent du même paradigme philosophique et progressiste. Un système de croyances non seulement relie tous les habitants des cités modernes de la planète, il les relie avec la société paysanne sur toute la planète, guidant et dirigeant leurs progrès au travers de conceptions mutuellement partagées des phases de la relation de l'homme à la nature. Ce système de croyances nous relie aussi au passé. Nos styles de vie et nos objectifs choisis sont similaires à ceux des peuples de Sumer il y a 6000 ans mais extrêmement différents de ceux de leurs ancêtres chasseurs d'il y a 14 000 années. Sous d'autres atours, nous restons des créatures des temps plus anciens. Nous sommes fondamentalement des peuples du Pléistocène et c'est en cela que réside notre espoir pour des lendemains.
Pouvons-nous envisager la possibilité que les chasseurs étaient plus pleinement humain que leurs descendants? Pouvons nous embrasser le chasseur comme une partie de nous-mêmes et une étape vers la réparation des blessures de notre planète et vers l'amélioration des qualités de vie? Je ne veux pas parler de retraverser la cour de la ferme à reculons: c'est peut-être l'erreur de tous les efforts passés visant à recouvrer une humanité plus harmonieuse par un “retour à la nature”.